Malaise de la productivité mondiale

Tracy Chen, Portfolio Manager and Head of Structured Credit, Brandywine Global (une filiale de Legg Mason )

La reprise économique mondiale anémique a été actionnée par la croissance de l’emploi et la hausse des salaires. Suite à cela, la consommation a augmenté. Cependant, l’économie mondiale est en proie à un ralentissement de la croissance de la productivité, dans les pays émergents et dans les pays développés, dû en grande partie au manque d’investissements privés. Si le ratio capital/travail touche le fond et commence à se redresser, alors la productivité devrait elle aussi reprendre.

Le remède pour le malaise de la productivité serait d’augmenter les dépenses d’investissement. Toutefois, un risque pour la reprise est l’actuelle élection présidentielle. Les entreprises peuvent être moins susceptibles de s’engager à investir dans un climat d’incertitude accrue. Étant donné que les États-Unis approchent le plein emploi, la croissance et les salaires pourraient atteindre leurs limites et ne parviendront pas à stimuler davantage la croissance du PIB. Ainsi, un potentiel de croissance du PIB américain sera déterminé par la croissance de la productivité. Si cette dernière ne peut pas reprendre, nous croyons que l’économie sera confinée dans ce contexte économique de faible croissance du PIB. Par la suite, les taux d’intérêt resteront bas plus longtemps.