Bilan 2019 et prévisions 2020 de l’APCIQ - Marché immobilier à Québec : la reprise de l’activité est bien entamée

QUÉBEC, 21 janv. 2020 (GLOBE NEWSWIRE) -- Lors de la première édition de sa conférence Fenêtre sur le marché immobilier, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) a présenté son bilan 2019 et a dévoilé ses perspectives 2020 pour le marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec.

Bilan 2019 : la vigueur du marché s’est généralisée

La solide performance du marché de l’emploi, la hausse du revenu disponible, le niveau de confiance élevé des consommateurs et le maintien des taux d’intérêt à des niveaux historiquement bas soutiennent la forte demande sur le marché immobilier résidentiel à l’échelle de la province. « Il faut ajouter à ce portrait des conditions démographiques largement bonifiées par des flux migratoires, qui se sont encore accrus en 2019 au profit de la RMR de Montréal, mais aussi d’autres RMR, telles que celles de Québec et de Gatineau », explique Charles Brant, économiste et directeur du Service de l’analyse du marché de l’APCIQ.

Il est à noter qu’à l’inverse du reste de la province, qui connaît un marché fortement à l’avantage des vendeurs, ce sont plutôt les acheteurs qui détiennent le pouvoir de négociation dans les RMR de Québec et de Saguenay. « Les conditions de marché s’améliorent progressivement mais sûrement à Québec, ce qui était attendu depuis plusieurs années dans cette région, indique M. Brant. Tous les signes étaient là en 2019 pour indiquer que la reprise de l’activité est bien entamée sur le marché immobilier résidentiel de la RMR de Québec. »

Les RMR de Montréal, de Gatineau, de Saguenay, de Québec et de Trois-Rivières ont connu des hausses notables des transactions souvent juchées au-dessus des 10 % et 15 %, voire près de 25 %, toute catégorie de propriété confondue. La copropriété se démarque toutefois par une hausse de 16 % des transactions dans l’ensemble des RMR de la province, contre 9 % pour les unifamiliales.

Retour de la copropriété
« La copropriété fait un retour remarqué après quelques années plombées par un niveau de construction parfois surdimensionné, notamment dans la RMR de Québec », précise M. Brant. Il ajoute que l’engouement pour cette catégorie de propriété s’explique par des facteurs démographiques et financiers. Les baby-boomers et milléniaux (génération Y) y voient chacun leur compte à travers la panoplie de segments de prix et d’offres en matière de copropriété. Cela dit, le marché locatif est son plus grand concurrent, surtout à Québec.

1. BILAN 2019 | RMR DE QUÉBEC

Total des ventes

En 2019, 8 307 ventes résidentielles ont été réalisées dans la RMR de Québec, soit une hausse de 16 % par rapport à 2018. Il s’agit d’un record historique du nombre de transactions depuis que la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers compile les données (l’an 2000), de même que la plus forte hausse annuelle enregistrée sur cette même période. Celle-ci contraste avec les augmentations observées au cours des 13 dernières années, à commencer par les plus récentes : 4 % en 2018, 2 % en 2017, 2016 et 2015 et 3 % en 2014.

Pour expliquer ce regain, M. Brant rappelle que les premiers resserrements des règles hypothécaires au début de la décennie, suivi par le ralentissement de l’activité économique connu entre 2014 et 2015 ainsi que la hausse de l’activité de construction, notamment pour la copropriété, ont à la fois engendré une baisse du nombre de transactions et une hausse de l’offre. Depuis, le marché en est devenu un d’acheteur, avec une stagnation des ventes.

« Alors qu’en 2018 la copropriété affichait une stabilité des ventes pour la cinquième année consécutive dans la RMR de Québec, elle a volé la vedette au segment de l’unifamiliale en 2019, avec une hausse de 23 % des transactions (1 883 ventes) contre 15 % pour l’unifamiliale (5 842 ventes) », précise Charles Brant. « Les plex ont aussi connu une hausse des ventes de l’ordre de 8 %, avec 575 propriétés qui ont changé de mains en 2019. »

Sur le plan géographique en 2019, ce sont les secteurs de Saint-Augustin–Cap-Rouge (+33 %), de l’Ancien Lévis (+30 %), de La Cité–Basse-Ville et Limoilou (+24 %), des Rivières, des Chutes-de-la-Chaudière-Ouest et de Charlesbourg (+19 %) qui ont connu les plus fortes croissances de leurs ventes.

Inscriptions et conditions du marché
En moyenne et pour l’ensemble de la RMR de Québec, l’APCIQ dénombrait 7 737 inscriptions en vigueur en 2019, soit un nombre de propriétés à vendre semblable à 2018.

UNIFAMILIALE

  • Les inscriptions étaient en légère baisse (-2 %) et le temps d’écoulement avoisinait les 9 mois
  • Le délai de vente moyen était de 122 jours (-6 jours)
  • Dans l’ensemble, les conditions du marché ont atteint l’équilibre pour cette catégorie

COPROPRIÉTÉ

  • Les inscriptions étaient stables
  • Le marché était à l’avantage des acheteurs (15 mois d’inventaire en 2019), bien qu’en nette amélioration par rapport à 2018, où l’écoulement de l’inventaire prenait en moyenne 18 mois
  • Le surplus d’inventaire tend à se résorber pour cette catégorie de propriétés
  • Le délai de vente moyen s’élevait à 167 jours (-2 jours)

PLEX (2-5 logements)

  • Les inscriptions en vigueur ont augmenté de 8 %
  • Les plex localisés dans certains secteurs plus périphériques de l’Agglomération de Québec sont plus exposés à l’activité de construction d’immeubles multirésidentiels, réduisant le potentiel d’augmentation des loyers et donc leur attrait auprès des acheteurs
  • Les conditions de marché se sont légèrement dégradées en 2019 (14 mois d’inventaire en 2019 contre 13 en 2018), cependant elles étaient disparates d’un secteur à l’autre; l’agglomération centre offrait des conditions de marché plus proches de l’équilibre qu’ailleurs pour cette catégorie
  • Le délai de vente moyen s’élevait à 120 jours (-7 jours)

« Les conditions globales du marché s’améliorent progressivement à Québec grâce à l’unifamiliale et à la copropriété, et ce, malgré la hausse des inscriptions pour les plex, qui ne représentent pas une part suffisamment importante du marché pour faire contrepoids », indique Charles Brant. « Bien que l’excès d’inventaire prenne du temps à se résorber, malgré la forte activité transactionnelle de 2019, les indicateurs du marché nous indiquent une baisse de la moyenne des délais de vente par rapport à 2018. »

Prix
UNIFAMILIALE
L’APCIQ constate qu’il y a une progression modérée (+3 %) du prix médian à l’échelle de la RMR de Québec, et ce, pour une sixième année consécutive, alors que la moitié des maisons se sont vendues à plus de 259 900 $. Plus en détail, le prix médian des unifamiliales a affiché une bonne progression dans la Périphérie Nord de Québec (+4 % et 280 000 $), une progression plus modérée dans l’Agglomération de Québec (+3 % et 265 500 $) et une stabilité sur la Rive-Sud (240 000 $).

COPROPRIÉTÉ
Après plusieurs baisses annuelles consécutives de 2014 à 2017, le prix médian des copropriétés pour l’ensemble de la RMR de Québec a augmenté de 1 % en 2019, pour une deuxième année consécutive, pour s’établir à 192 000 $. Ceci s’explique en grande partie par une offre excédentaire de copropriétés sur le marché par rapport à la demande. Toutefois, certains secteurs comme Beauport et la Haute-Saint-Charles, dans l’agglomération de Québec, se distinguent avec des hausses de prix respectives de 7 % et de 5 %. Ces secteurs sont appréciés pour les prix abordables des habitations et la rapidité des accès vers le centre-ville pour Beauport, ou le quartier de Lebourgneuf pour la Haute-Saint-Charles.

PLEX (2-5 logements)
Les plex bénéficient de meilleures conditions de marché dans les quartiers plus centraux de l’agglomération de Québec, où les loyers sont plus élevés. Ce type de propriété répond davantage à une demande locative urbaine priorisant la proximité des services et de la vie de quartier. Les quartiers de la Basse-Ville et de la Haute-Ville, ou encore à proximité de l’Université Laval, offrent des conditions de marché équilibrées, voire à l’avantage des vendeurs pour ce type de propriété. Le prix médian s’établit à 312 500 $ dans le grand secteur de l’Agglomération de Québec où est concentré l’essentiel des ventes contre 303 000 $ à l’échelle de la RMR, en hausse de 1 %.

2. PRÉVISIONS 2020 |RMR DE QUÉBEC

L’APCIQ prévoit que le marché immobilier résidentiel de Québec demeurera très dynamique en 2020. La combinaison d’une bonne croissance économique de la région, d’une évolution démographique revigorée par des flux migratoires positifs, palliant en partie les enjeux de pénurie de main-d’œuvre, et d’une situation de plein emploi qui se caractérise par une hausse significative des revenus disponibles, sont autant de facteurs supportant la poursuite d’une amélioration des conditions de marché en 2020.

« Le nombre de transactions dans la RMR de Québec devrait enregistrer un nouveau sommet de 8 950 ventes en 2020, déclare Charles Brant. Dans ce contexte, les conditions de marché continueront de s’améliorer pour l’unifamiliale, qui devrait devenir favorable aux vendeurs dans certains secteurs, alors que les conditions de marché pour la copropriété glisseront progressivement vers l’équilibre dans certains secteurs. » Il conclut que cette évolution du marché permettra de prévoir une croissance des prix proche de 4 % pour l’unifamiliale, ce qui amènera le prix médian à 269 200 $. Pour la copropriété, le prix médian devrait augmenter de près de 2 %, pour afficher 195 100 $.

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À propos de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) est une association à but non lucratif qui regroupe plus de 12 700 courtiers immobiliers et agences immobilières. Elle est responsable de promouvoir et de défendre leurs intérêts en tenant compte des enjeux auxquels est exposée la profession et des diverses réalités professionnelles et régionales de ses membres. L’APCIQ est également un acteur important dans plusieurs dossiers immobiliers, incluant la mise en place de mesures favorisant l’accès à la propriété. L’Association diffuse des statistiques sur le marché immobilier résidentiel au Québec, offre de la formation, des outils et des services liés au domaine de l’immobilier et facilite la collecte, la diffusion et l’échange d’information. L’APCIQ a son siège social à Québec et des bureaux administratifs à Montréal et possède deux filiales, soit la Société Centris inc. et le Collège de l’immobilier du Québec. Suivez ses activités sur apciq.ca ou par l’entremise des réseaux sociaux Facebook, LinkedIn, Twitter et Instagram.

À propos de Centris

Centris.ca est le site Web de l’industrie immobilière québécoise destiné aux consommateurs, où toutes les propriétés à vendre par les courtiers immobiliers au Québec sont réunies à la même adresse. La Société Centris offre aux intervenants du secteur de l’immobilier l’accès à des données immobilières et à une vaste gamme d’outils technologiques. Centris gère aussi le système de collaboration utilisé par plus de 13 000 courtiers immobiliers québécois.

Renseignements :

Taïssa Hrycay
Directrice
Communications et relations publiques
1 888 762-2440 ou 514 762-2440, poste 157
taissa.hrycay@apciq.ca

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