Plusieurs recommandations des étudiants sont comprises dans le budget, mais aucune vision pour l'éducation postsecondaire

OTTAWA, 28 févr. 2018 (GLOBE NEWSWIRE) -- Les étudiantes et étudiants se réjouissent des nouveaux investissements dans la recherche fondamentale et des stratégies pour aborder la violence fondée sur le genre compris dans le budget fédéral de 2018, mais demeurent préoccupés par le manque de vision audacieuse en matière de financement en éducation postsecondaire pour remédier au niveau des frais de scolarité et de l’endettement étudiant sans précédent.

Le budget de 2018 comprend 1,7 milliard de dollars sur cinq ans pour la recherche fondamentale, un investissement demandé par les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs dans le cadre de leur implication au sein des communautés de science et de recherche.

Ce budget s’engage aussi à mettre sur place un cadre national pour lutter contre la violence fondée sur le genre dans les établissements postsecondaires, accompagné d’un financement de 5,5 millions de dollars sur cinq ans.

« Dans notre soumission prébudgétaire et durant notre semaine de pression nationale, nous avons demandé au gouvernement d’investir dans les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs et dans la recherche fondamentale menée par les chercheuses et chercheurs, et notre travail a porté fruit », déclare la vice-présidente Charlotte Kiddell. « Nous sommes aussi heureux de constater qu’il y a de nouveaux soutiens pour les étudiants et travailleurs qui font face au harcèlement et aux agressions sexuelles à des taux alarmants. »

Malgré ces investissements, les étudiantes et étudiants étaient déçus du fait que, pour une autre année, le budget de ce gouvernement n’a pas compris d’investissement important dans le financement de base pour l’éducation postsecondaire, malgré le besoin manifeste de bonifier les paiements de transfert désignés de ce secteur.

« Malgré la crise nationale de l’endettement étudiant et les frais de scolarité qui grimpent en flèche, le gouvernement continue de mettre sur pied des programmes fragmentaires au lieu de faire des investissements importants », explique le président national Coty Zachariah. « Lorsqu’on considère que 60 pour cent des récipiendaires des prêts d’études canadiens sont des femmes et qu’elles doivent payer des taux d’intérêt exorbitants pour avoir accès à l’éducation, il est inquiétant de constater que dans le ‘budget axé sur la parité’, l’endettement étudiant n’est pas mentionné du tout. »

Les autres engagements pris dans le budget qui intéressent les étudiantes et étudiants comprennent le financement additionnel alloué à la Stratégie d’emploi jeunesse, un nouveau programme de préparation à la formation d’apprenti et une Subvention aux apprenties, ainsi que 10 millions de dollars pour appuyer l’éducation postsecondaire des Métis. Aucun financement additionnel n’a été annoncé pour le Programme d’aide aux étudiants de niveau postsecondaire qui soutient les apprenantes et apprenants autochtones, malgré son manque de financement continu et les bénéficiaires admissibles en attente.

Juhi Sohani
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