Commentaire sur le Brexit

Par Ben Lord, Fund manager of the M&G (Lux) European Inflation Linked Bond Fund

Benlord
Ben Lord

L'accord modéré sur le Brexit, dit de « Chequers », que May avait négocié semble maintenant moins probable, compte tenu du manque de soutien du Parlement ainsi qu’au sein de son propre cabinet et de son parti.

Avec un durcissement de l'accord sur le Brexit, nous obtiendrons une livre sterling plus faible, une reprise à court terme des rendements des obligations d'État britanniques et des anticipations d'inflation qui devraient s'accélérer en raison de la faiblesse de la livre. S'il n'y a pas de Brexit du tout, la livre pourrait atteindre les niveaux pré-référendaires et le rendement des obligations du gouvernement britannique pourrait tomber au niveau d'avant le référendum. Des élections générales et un éventuel gouvernement travailliste dirigé par Corbyn signifieraient la fin de l'austérité, le rendement des obligations du gouvernement britannique augmenterait fortement et la livre sterling chuterait fortement".

Un déficit de la balance courante signifie que nous dépendons de la gentillesse des étrangers. Le déficit actuel de 3,5 % du PIB n'est pas très différent de celui de 1974, lorsque nous avons été sauvés par le FMI, et de celui du début des années 1990, lorsque nous avons été exclus du mécanisme de taux de change européen. Le déficit est moins important que par le passé en raison de la faiblesse de la livre sterling. Mais c'est encore assez instable et ce qu’il faut éviter c’est d'avoir un catalyseur qui pourrait forcer ces sources d'argent étrangères à cesser leur financement Le résultat serait alors une très forte dévaluation.