Par Thomas Meier, Directeur de la Gestion Actions chez MainFirst.
Selon les données de Bank of America Merrill Lynch, les taux d'intérêt sur les marchés obligataires mondiaux sont passés en territoire négatif à la fin 2018. Le total des obligations à rendement négatif à travers le monde a augmenté de 2,500 milliards de dollars depuis octobre 2018 pour atteindre 8,300 milliards de dollars, un niveau inférieur de 20 pour cent seulement au pic de juillet 2016.
Thomas Meier |
Beaucoup d'épargnants se méfient des actions. Mais l'histoire montre qu'elles ne méritent pas leur réputation. Alors que les rendements des obligations ou des dépôts d'épargne sont aujourd’hui au point bas, les rendements actions sont, au contraire, souvent attrayants. Une année comme 2018, où l'inflation américaine a été supérieure aux rendements de toutes les classes d'actifs, est extrêmement rare. Un tel scénario ne s'est produit qu'une seule fois au cours des dix dernières années et ne représente que la troisième contraction du ratio C/B aux États-Unis au cours des 40 dernières années.
Cette piètre performance s'explique par les prévisions pessimistes de nombreux investisseurs qui envisageaient un scénario nettemement plus défavorable, voire une récession mondiale, ce qui a fortement pesé sur les cours boursiers. Le pessimisme des investisseurs a été alimenté par une accumulation inhabituelle de facteurs, allant des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, au ralentissement de la croissance économique chinoise, en passant par les querelles entre les États-Unis et le Mexique, la situation encore flottante liée au Brexit et l'incertitude entourant l'Italie, pour ne citer que les plus importants. Si le monde semblait au bord du gouffre avant Noël, l’optimisme revient quelque peu en début d’année 2019. Les tensions géopolitiques se sont un peu calmées, les prix se sont redressés et la situation économique laisse présager un ralentissement plutôt qu'une récession. En somme, les possibilités de rendement global avec des classes d'actifs comme les actions à fort dividende sont beaucoup plus prometteuses à long terme que les livrets d'épargne et les obligations.
Dans ce nouveau monde, où les rendements des instruments financiers traditionnels ne produisent plus les rendements escomptés, les actions à fort dividende constituent une alternative intéressante. En effet, les ratios de distribution ont augmenté au cours des dernières années : en 2018, par exemple, les distributions de dividendes en Europe ont atteint un niveau record de 256 milliards d'euros et la croissance devrait se poursuivre en 2019. L'Europe est particulièrement attrayante, car de nombreux titres sont sous-évalués et offrent donc de bonnes opportunités d'investissement. En outre, les distributions en Europe sont généralement très attrayantes et plus élevées qu'aux Etats-Unis. C'est pourquoi les actions à fort dividende - surtout celles de haute qualité - constituent une alternative attrayante pour les investisseurs.
Afin de pouvoir bénéficier de versements de dividendes élevés sur le long terme, nous recommandons d'investir dans des actions à fort dividende qui offrent des versements réguliers et durables. En d'autres termes, ce n'est pas le montant du dividende qui compte, mais la qualité et la continuité des distributions. Ces valeurs se trouvent particulièrement au sein d’entreprises aux modèles économiques robustes, aux bilans solides, avec une rentabilité structurelle élevée et des activités de qualité.