Perspectives de M&G : des craintes de récession exagérées

Des gérants de M&G donnent leurs perspectives pour les mois à venir et voient des opportunités d'investissement dans les obligations et les actions.

Richard Woolnough, gérant du M&G (Lux) Optimal Income Fund, ne s'inquiète pas des craintes de récession : « Tout le monde s'inquiète d'une possible récession. Pourtant, à en juger par le Conference Board Leading Economic Index aux États-Unis, il semble peu probable qu'une récession survienne de sitôt. Mon point de vue diffère de celui de la Fed et des autres acteurs du marché qui considèrent que les taux d'intérêt doivent baisser pour éviter une récession. Selon moi, la Fed prend du retard. »

Opportunités dans les obligations d'entreprises

Richard Woolnough poursuit : « Mes préférences se tournent davantage vers le crédit que les obligations d'État. Les rendements du Gilt à 10 ans sont actuellement d'environ 1%, ce qui équivaut à l'achat d'une action avec un PER de 100. Par ailleurs, le cycle majeur de fusions/acquisitions que nous avons connu touchant à sa fin, il est très probable que les émissions d'obligations d’entreprise diminuent. Les émissions du Trésor américain, en revanche, vont exploser : le président américain semble tout à fait disposé à creuser l’important déficit budgétaire pour stimuler l'infrastructure. A court terme du moins, l'écart va se réduire entre le crédit et les obligations d'État américaines. Cette dynamique privilégie davantage les obligations d'entreprises au détriment des obligations d'État. »

Jim Leaviss, Directeur du Retail Fixed Income, ajoute : " Le mois d'avril s'avère être l'un des mois les plus favorables pour le crédit, en particulier en Europe, car l'offre se tarit en raison des défaillances des bénéfices puis continue à baisser pendant l'été ". Actions : les dividendes sont une alternative dans un environnement de taux bas Les dividendes se taillent la part du lion dans le rendement à long terme des actions, compte tenu des effets de l'inflation. Investir dans des sociétés dont les dividendes augmentent est une stratégie qui a fait ses preuves au fil du temps et qui s'appuie sur des données empiriques. Des dividendes en hausse, accessibles à des prix raisonnables, exerceront naturellement une pression à la hausse sur le cours de l'action, de sorte que la combinaison de la hausse des dividendes et de la hausse du capital récompensera les investisseurs par des rendements attrayants à long terme.

Stuart Rhodes, gérant du M&G (Lux) Global Dividend Fund : " Les sociétés ayant les plus longs historiques en matière de dividendes sont généralement de grosses sociétés telles que Procter & Gamble ou Johnson & Johnson, qui ont réussi à faire croître leurs dividendes chaque année depuis plus de 50 ans. Le fait qu'une entreprise soit grosse ne signifie pas nécessairement que les taux de croissance sont plus lents. Nous constatons une croissance impressionnante des dividendes auprès d’un ensemble de leaders de l’industrie, en particulier dans le secteur de la technologie. La solidité du bilan est un élément clé pour s'assurer que le dividende d'une société est durable à un moment où la hausse des taux d'intérêt fera augmenter le coût de la dette."

Optimiste pour les actions asiatiques

Le regain d’optimisme des investisseurs vis-à-vis d’une issue possible à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et la patience de la Fed à l'égard d’une hausse des taux d'intérêt ont contribué au fort rebond des actions asiatiques en 2019. "Nous pensons qu'il est important de replacer cette performance dans son contexte - ce rebond fait suite à une forte baisse à la fin de l'année dernière, déclare Alastair Bruce, gérant du fonds du M&G Asian Fund au sein de l'équipe actions Marchés Emergents. "Nous restons donc optimistes quant aux opportunités offertes par les actions asiatiques qui présentent actuellement une grande disparités de valorisations au sein de ces marchés et entre eux. Les valeurs de croissance ayant particulièrement surperformé ces dernières années, la sélection de titres value nous semble particulièrement pertinente dans cet environnement. ."

Notre portefeuille comprend une sélection de valeurs issues d'un large éventail de secteurs. En tant qu'investisseurs value, nous allouons une part significative du portefeuille dans les secteurs décotés qui présentent des caractéristiques plus cycliques. Il s'agit notamment de secteurs comme les services financiers (environ 30% du portefeuille), l'industrie (environ 12%) et les technologies de l'information (environ 23%). Dans le domaine de la technologie, nous avons une préférence pour les entreprises de semi-conducteurs et les stocks de matériel et d'équipement plutôt que pour les entreprises de logiciels et de services. Nous détenons une position importante sur Samsung Electronics et avons récemment investi sur Silicon Motion, un fournisseur de contrôle flash NAND pour les dispositifs de stockage.

En revanche, nous sommes sous-pondérés dans les biens de consommation de base, où les opportunités correctement valorisées se font plus rares. Nous sommes également sous-pondérés sur les services de communication - un secteur nouvellement créé qui inclut des titres Internet populaires comme Tencent - dont un grand nombre de titres sont surévalués selon nous.