En attendant Jackson Hole

Le manque de visibilité sur la politique monétaire de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) a été le principal catalyseur de la baisse. Fin juillet, lors du dernier FOMC, le message avait été très accommodant et favorable aux marchés. Cette semaine en revanche, William Dudley (Fed de New-York) et John Williams Companies (Fed de San Francisco) ont tempéré l'enthousiasme des investisseurs en insistant sur la possibilité d'une hausse des taux d’intérêt dès le mois de septembre. Stanley Fisher, vice-gouverneur de la Fed, a enfoncé le clou ce week-end en signalant que les objectifs de la Fed en termes d’inflation et de croissance étaient d’ores et déjà atteints. Autrement dit, il faudra compter avec au moins une hausse de taux d’ici la fin de l’année. Nous tablons sur décembre.

Quant au consensus de marché, il reste plus complaisant : le cours des contrats futures ne reflète qu'une probabilité de 50% à une hausse des taux de 25bp d’ici la fin décembre. Il faut donc s’attendre à un travail d'ajustement supplémentaire au fur et à mesure que se précisera la position de la Fed. Janet Yellen sera donc écoutée avec une attention particulière ce vendredi au symposium de Jackson Hole.

L’autre fait marquant de la semaine aura été la poursuite d’une forte hausse du cours du pétrole (+8% en dollars). Aux Etats-Unis, les statistiques du département de l’Energie ont confirmé une baisse des stocks américains (traduisant une réduction du déséquilibre entre l’offre et la demande) tandis que des rumeurs évoquent la possibilité d’un accord entre pays de l’OPEP lors de la réunion des pays producteurs de pétrole fin septembre à Alger.