Capacité d'endettement de la zone euro

Bien que certains pays d'Europe soient lourdement endettés, il est très peu probable que le Fonds monétaire international (FMI) soit appelé à renflouer la zone euro en tant qu'entité collective. L'une des nombreuses raisons est que la capacité globale de la zone euro à absorber la dette n'a cessé de s'améliorer depuis la crise de la dette européenne de 2011-2014. Selon les mesures du FMI, la dette publique de la zone euro en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) est passée de 92 % à la fin de 2014 à 84 % à la fin de 2019 - et à un peu plus de 75 % à la fin de 2024 selon les projections. C'est d'autant plus remarquable que la région connaît actuellement un faible taux de croissance, ce qui reflète en partie la politique de désendettement menée par la Banque centrale européenne (BCE) sous l'ancien président Mario Draghi. Compte tenu de l'engagement récemment renouvelé de la BCE de reprendre des politiques monétaires expansionnistes, cela pourrait changer - mais pour l'instant, les nouvelles sont positives.

Un point de comparaison utile : le ratio de la dette du FMI par rapport au PIB des États-Unis devrait dépasser 106 % à la fin de 2019 et dépasser 110 % à la fin de 2024, selon les politiques budgétaire et monétaire actuelles.