Les investisseurs belges craignent que leur revenu de retraite soit insuffisant
Traditionnellement, la retraite est synonyme de rupture nette avec le monde du travail, quelle que soit la profession exercée. Aujourd'hui, cependant, il est clair que chacun choisit sa propre façon de prendre sa retraite, beaucoup continuant même de travailler sous une forme ou une autre. Bien que les Belges continuent d'épargner, l'obtention d'une pension de retraite suffisante pour pourvoir aux dépenses quotidiennes n'est plus garantie aujourd'hui, ce qui suscite de réelles inquiétudes. Alors, à quoi ressemble la retraite pour les Belges de nos jours ?
Malgré une certaine confusion concernant les options de départ à la retraite, la majorité des Belges conviennent que le système d’assurance retraite de l'État n'est pas suffisant pour financer la retraite, selon l'enquête Global Investor Study 2020[1] de Schroders . De manière inquiétante, 42 % des investisseurs belges déclarent ne pas comprendre les options d'épargne-retraite disponibles. De fait, ceux qui se classent comme des investisseurs « débutants » ou « novices » sont plus susceptibles de manifester cette incompréhension (48 %) que leurs homologues de niveau « intermédiaire » (36 %) et « expert/avancé » (46 %).
Il est encourageant toutefois de constater que le taux moyen d’épargne-retraite reste solide. Les investisseurs belges déclarent consacrer en moyenne 12,5 % de leur revenu à l’épargne-retraite. 53 % des investisseurs belges interrogés s'accordent à dire que la pension de l'État ne suffira pas à elle seule à leur assurer une retraite viable.
Au lieu de cela, 14 % des pensionnés belges préfèrent réinvestir leur revenu disponible dans leur épargne-retraite, ce qui représente une forte hausse par rapport au résultat de 9 % enregistré il y a trois ans. 38 % des pensionnés belges souhaitent investir dans un autre type de véhicule de placement comme les actions, les obligations ou les matières premières.
La priorité nouvellement accordée au renforcement des régimes de retraite existants peut être reliée au fait que 52 % des investisseurs belges interrogés craignent que leur revenu de retraite soit insuffisant. Telle est l'opinion affichée par les investisseurs, malgré leurs anticipations de rendement moyen sur les 12 prochains mois à 7,7 %. Au niveau mondial, les investisseurs belges, taïwanais et japonais sont les premiers à s'inquiéter de percevoir des revenus insuffisants pendant la retraite. À l’approche de la retraite, 33 % des Belges estiment qu’il est important d'obtenir des conseils professionnels.
Travailler après la retraite
Toutefois, cette préoccupation concernant l’insuffisance des revenus ne signifie pas nécessairement que les investisseurs prévoient de réduire leurs dépenses quand ils seront plus âgés. 56 % des investisseurs belges déclarent qu’une fois à la retraite, leur niveau de dépenses augmentera ou restera inchangé, tandis que 44 % estiment que leurs dépenses vont progressivement diminuer, voire s’approcher de zéro.
Une explication potentielle est que les Belges anticipent une approche plus progressive de la retraite. 42 % des actifs belges s'attendent à travailler le même nombre d'heures hebdomadaires, voire plus, pendant leur « retraite ». 43 % des investisseurs belges ont déclaré que la modification constante des règles relatives à la retraite par leur gouvernement entravait leur capacité d’épargne.
1En avril 2020, Schroders a commandé une enquête en ligne indépendante portant sur plus de 23 000 personnes investissant au départ de 32 pays à travers le monde, réparties en Europe, en Asie, sur le continent américain et dans d’autres régions. Au sens de cette étude, un investisseur correspond à toute personne envisageant d’investir au moins 10 000 euros (ou une somme équivalente) au cours des 12 prochains mois et ayant modifié ses placements au cours des dix dernières années.
