Nagelmackers Wealth Management - Actualités de la semaine écoulée

Michael Harris , Head of Private Banking & Wealth Management

La semaine écoulée a été une semaine particulièrement volatile.

La hausse des taux d'intérêt à long terme a semé le chaos sur les marchés boursiers. Les actions de croissance – la technologie en tête – ont le plus souffert.

L’indice Nasdaq, représentatif des valeurs technologiques américaines, est désormais en territoire de correction puisqu’il se trouve plus de 10% en-dessous de son sommet de novembre dernier.

Les taux d'intérêt à long terme ont suscité des craintes de la part des investisseurs des deux côtés de l'Atlantique.

Le plus frappant a été l'évolution des taux d’intérêt allemands à 10 ans : ils sont passés au-dessus du niveau de zéro pour la première fois depuis mai 2019.

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Il faut avoir à l’esprit que ce ne sont pas seulement les bourses qui ont été touchées, mais aussi les marchés obligataires. Et cela diffère du passé, où les obligations servaient souvent de valeur-refuge lorsqu’il y avait des corrections sur les marchés d’actions. En cause, la méfiance des marchés vis-à-vis de la Réserve Fédérale américaine : dans quelle mesure et à quel rythme la FED va-t-elle augmenter ses taux d'intérêt directeurs, et cela sera-t-il finalement suffisant pour juguler l’inflation ?

Les marchés à terme prévoient actuellement une probabilité de 92% que les taux d'intérêt directeurs américains augmentent de 25 points de base en mars prochain. Et cela ne s'arrêtera pas là. Les traders s'attendent à ce que les taux d'intérêt directeurs américains soient augmentés de 2% voire 2,25% d'ici la fin de cette année… Wait and see !

Le Bureau national chinois des statistiques a publié des chiffres sur la croissance économique chinoise pour l'année 2021, montrant que l'activité a augmenté de 8,1%. La croissance du secteur industriel a été forte, avec une fort belle performance du secteur automobile. Par contre, le commerce de détail s'en est beaucoup moins bien sorti – avec la politique zéro-Covid comme principal coupable – même si une croissance significative a été enregistrée par rapport à 2020.

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Pour contrecarrer le ralentissement en cours de l’économie chinoise, la Banque centrale chinoise a baissé lundi dernier son taux d'intérêt à 1 an de 10 points de base à 2,85%. Et jeudi, le taux d’intérêt interbancaire, le Loan Prime Rate, a également été abaissé par les autorités monétaires chinoises.

Si l'activité économique chinoise devrait continuer à souffrir des nouvelles mesures de restrictions liées au Covid, un assouplissement supplémentaire des taux d’intérêt chinois ne peut être exclu.

Comme annoncé la semaine dernière, la saison des résultats des entreprises pour le 4ème trimestre 2021 a débuter. Traditionnellement, le secteur financier américain est le premier secteur à publier. La plupart des grandes banques américaines ont affiché de bons résultats au quatrième trimestre, à l'exception de JP Morgan Chase & Co. Cette tendance devrait se poursuivre avec les bons résultats des entreprises actives dans le secteur du luxe : LVMH (Dior), Kering (Gucci)…

Procter & Gamble a publié d’excellent résultats avec une hausse significative de ses ventes et du bénéfice par action.

Jeudi après la clôture des marchés, c'était au tour de Netflix de publier ses résultats. Le cours de bourse a baissé de plus de 20% car le groupe anticipe une croissance de nouveaux abonnés pour ce premier trimestre 2022 nettement inférieure à celle attendue par les analystes... Depuis le sommet de 700 USD attient en novembre 2021, le cours de bourse de l’action Netflix a presque diminué de moitié. Et pour vos statistiques : fin 2021, Netflix comptait 221,8 millions de clients.

Cette semaine, c’est au tour de quelques grands noms de la technologie américaine à publier dont Microsoft , Tesla et Apple ! Attachez vos ceintures de sécurité !

En plus de la volatilité boursière, l'arrogance entre Poutine et Biden s'est poursuivie. Le président Biden dit que Poutine est susceptible d'envahir l’Ukraine, mais sans vouloir de guerre. Poutine nie vouloir entrer en Ukraine, mais veut que l'Occident prenne ses "exigences" au sérieux. Par exemple, il ne souhaite pas que l'alliance de l'OTAN s'étende en Europe de l'Est et ne désire pas que l'Ukraine rejoigne l'alliance transatlantique. Les pourparlers entre les ministres des Affaires étrangères Blinken et Lavrov se poursuivront jusqu'à nouvel ordre.