Johanna Kyrklund |
Trois facteurs seront décisifs pour le maintien des circonstances réflationnistes cette année. Johanna Kyrklund, responsable des investissements multi-actifs chez Schroders , passe ces facteurs en revue.
L’inflation pourrait jouer les trouble-fête. Sous l’effet de la reprise du commerce mondial, la croissance pourrait atteindre un niveau inattendu et provoquer ainsi une poussée d’inflation. Les salaires sont un autre facteur. Une analyse de la Fed montre que lorsque le chômage descend au-dessous d'un certain seuil, cela peut amplifier la corrélation entre chômage et inflation et faire ainsi grimper l'inflation. Selon Schroders , un tel scénario d’accroissement du commerce mondial et d’accélération de l’inflation entraînerait une révision à la hausse de la prévision d’inflation qui passerait alors de 2,3% à 3%. Il s’ensuivrait une certaine volatilité sur les marchés des obligations d’État, tout en créant aussi des opportunités sur les marchés des actions dans les secteurs cycliques axés sur la valeur.
Une croissante décevante serait plus inquiétante. Les marchés développés sont en pleine phase d’expansion; la croissance économique est au rendez-vous et l’inflation augmente. La phase suivante, celle du ralentissement, est la pire phase pour les rendements. Le danger, c’est qu’au départ, un ralentissement de la croissance fait toujours bonne impression: la production est encore au-dessus de la tendance et bien que la croissance recule, elle est encore toujours positive. Mais durant cette phase, les prévisions de rendement et les valorisations des actions sont plutôt élevées, avec un risque de déception et de rendement négatif. Pour l’instant, tous les voyants sont encore au vert, mais Johanna Kyrklund tient les trois tendances suivantes à l'œil:
Johanna Kyrklund table sur des circonstances réflationnistes dans lesquelles les actifs des marchés émergents sembleront relativement peu chers. Dans le courant de 2018, les préoccupations se feront plus vives par rapport à un resserrement synchronisé des liquidités. La plus grosse surprise serait que le taux des obligations d’État en fin d’année soit inférieur à son niveau actuel.
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