La vigueur de l’économie mondiale booste les marchés émergents

Craigbotham
Cragi Botham

La croissance sur les marchés émergents profite de la bonne forme de l’économie mondiale, de l’assouplissement budgétaire aux États-Unis et d’un robuste momentum dans la zone euro. Tout cela crée des circonstances favorables pour les exportations des marchés émergents et justifie des prévisions de croissance plus élevées, écrit Craig Botham, économiste spécialiste des marchés émergents chez Schroders . Le risque qui en découle est que la pression inflationniste augmente et qu’elle décolle réellement au second semestre 2019. Des hausses des taux d’intérêt ne sont dès lors pas à exclure l’année prochaine.

Le commerce mondial soutient la croissance chinoise

Les perspectives pour la Chine sont restées en grande partie inchangées. Le resserrement de la politique monétaire et du crédit pèse sur la croissance économique, notamment dans le secteur immobilier. Les autorités s’efforcent de réduire la capacité disponible et de lutter contre la pollution de l’environnement, domaine dans lequel des progrès sont enregistrés. La croissance du crédit ralentit également. Craig Botham table dès lors sur une baisse de l’activité intérieure durant le premier trimestre. D’après Schroders , le commerce mondial va pourtant augmenter grâce à la croissance plus forte aux États-Unis et dans la zone euro, ce qui amène Craig Botham à revoir à la hausse la prévision de croissance pour la Chine puisqu’il table désormais sur 6,6% pour 2018 (au lieu de 6,4%) et 6,5% pour 2019 (au lieu de 6,3%). Il tient certes encore compte d’une augmentation de la pression inflationniste liée à la hausse des prix alimentaires.

Retour de la croissance en Inde

L’année 2017 a été décevante du point de vue de la croissance économique en Inde. Maintenant que les chocs négatifs causés par la démonétisation et l’instauration d’un système national de TVA appartiennent au passé, Craig Botham espère que le pays renouera rapidement avec ses niveaux de croissance antérieurs. Parmi les signes encourageants, citons la hausse de la production industrielle, l’amélioration des PMI manufacturiers et l’accélération de la croissance du crédit. En ce qui concerne ce dernier point, les éléments décisifs sont le succès de la nouvelle législation sur les faillites et le nettoyage des bilans bancaires. Il subsiste cependant des problèmes. Les dépenses des consommateurs sont encore en-dessous de leur niveau normal et les investissements restent faibles. Reste à espérer que les investissements dans les infrastructures vont reprendre à présent que la croissance du crédit se redresse. Après avoir touché le fond vers la mi-2017, l’inflation grimpe rapidement, mais elle reste dans des valeurs acceptables selon Craig Botham. Ce dernier ne s’attend d’ailleurs pas à ce que la banque centrale étouffe la reprise dans l'œuf en prenant des mesures monétaires agressives. En revanche, il s’attend à des hausses d’intérêts en 2019.

De l’espoir pour le Brésil

Les signes pour le Brésil sont porteurs d’espoir. Une reprise durable repose entièrement sur la croissance des investissements et pas sur la consommation, compte tenu du fait que les ménages brésiliens sont criblés de dettes. Les principaux indicateurs en matière d’investissements indiquent que la reprise se maintient. Le taux d’occupation de la capacité de production augmente rapidement et les prix des matières premières sont favorables. Le renforcement du commerce mondial tombe à point nommé pour le Brésil.

Une autre raison incitant à l’optimisme, c’est l’évolution de la course politique en vue des élections présidentielles d’octobre prochain. L’élection d’un politicien défavorable au marché est un risque considérable pour les perspectives économiques du Brésil. L’élection de l’ancien président Lula, par exemple, nuirait sans doute à la confiance et à la disposition des entreprises à investir, eu égard à sa prédilection pour les dépenses publiques et à sa faible inclinaison à réaliser des réformes économiques. À présent que plane sur lui la menace d’une condamnation pour corruption, il se retrouve pour ainsi dire mis sur la touche.

Une colombe se pose en Russie

Les perspectives pour l’économie russe s’améliorent en 2018 et 2019. Cette amélioration s’explique par un bon début d’année, par l’attitude modérée de la banque centrale russe, par l’amélioration des perspectives du marché pétrolier et par la vigueur de l’économie mondiale. La banque centrale pense pouvoir passer dès 2018 d’une politique stricte à une politique neutre.

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