Schroders: Cinq manières d’optimaliser le rendement d’obligations à haut rendement

Peterharvey
Peter Harvey

Les marchés obligataires se sont bien remis d’un début d’année qui fut plutôt laborieux. D’après Peter Harvey, spécialiste des produits à revenu fixe chez Schroders , il existe sans aucun doute des manières d’optimaliser le rendement d’obligations à haut rendement. Durant les mois de mars et avril, les différentiels de crédit (credit spreads) se sont à nouveau resserrés et bien que les cours des obligations à haut rendement se rapprochent à nouveau de leur juste valeur (fair value), ces obligations peuvent malgré tout offrir aux investisseurs une bonne compensation durant les périodes de volatilité momentanée sur les marchés financiers.

Il existe plusieurs manières d’optimaliser le rendement pour autant que les investisseurs acceptent d’élargir leurs horizons en termes de valeurs, secteurs et catégories de solvabilité des emprunteurs.

Voici cinq exemples de comment les investisseurs peuvent tirer profit des perturbations actuelles du marché:

  • Les obligations à haut rendement avec un rating BB offrent une valeur attrayante en comparaison avec les obligations de type investment grade avec un rating BBB. La BCE a repris les obligations des entreprises (ex-financières) avec un rating BBB dans son programme de rachat. Schroders pense que ce sont les obligations avec un rating BB qui vont en profiter.
  • Les résultats des obligations financières , notamment celles des compagnies d’assurance, accusent un certain retard par rapport aux autres secteurs. Cela s’explique en partie par les craintes liées au degré d’expositions des obligations financières aux marchés des capitaux. Certaines grandes banques européennes ont besoin d’avoir accès aux marchés des capitaux pour pouvoir réaliser des bénéfices. Si elles se voient refuser cet accès, ce sont leurs marges bénéficiaires qui en pâtissent. Peter Harvey pense que ces craintes sont excessives.
  • Les différentiels de crédit aux États-Unis sont plus grands que ceux enregistrés en Europe. Certains secteurs des marchés financiers américains deviennent de plus en plus attrayants. Mais le taux d'endettement est plus élevé aux USA qu’en Europe. Les États-Unis sont aussi plus avancés dans le cycle de crédit, ce qui veut dire que le nombre d’acquisitions et de fusions a augmenté, de même que le taux d’endettement. Schroders recherche une exposition sélective aux États-Unis, mais sans perdre de vue la différence de taux d’endettement.
  • Des gains de valeur sont possibles après le rallye des prix des matières premières. Schroders recherche des entreprises capables de survivre et de prospérer en période de prix pétroliers bas. Peter Harvey cite l’exemple des entreprises minières et métallurgiques qui sont moins dépendantes de la hausse des prix des matières premières.
  • Schroders pense que, dans les douze mois à venir, les États-Unis vont connaître une hausse des taux d’intérêt et du rendement des obligations d’État. La Fed a une longueur de retard sur la courbe. Certains secteurs - comme les banques - peuvent profiter d’un taux d’intérêt plus élevé, tandis que d’autres secteurs - comme l’immobilier - risquent d’en souffrir.

    Maintenant que les marchés affichent une valorisation raisonnable, il n’est pas aisé de trouver des obligations à haut rendement attrayantes, mais il y a indubitablement des opportunités à saisir. Les investisseurs ne doivent pas oublier que, dans une perspective stratégique, les obligations à haut rendement offrent un bon rendement, doublé d’importants avantages en termes de diversification, quelles que soient les fluctuations à court terme sur le marché.