Croissance honorable du PIB en zone euro

Les comités de politique monétaire de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) et de la Banque du Japon (BoJ) ont constitué les points forts de la semaine écoulée.

La Fed a laissé ses taux d’intérêt inchangés, mais elle a clairement laissé entendre qu’elle pourrait durcir sa politique monétaire d’ici la fin de l’année en raison de l’amélioration du marché du travail. Trois membres du Comité ont d’ailleurs fait dissension et voté pour une hausse immédiate des taux Fed Funds, ce qui est rarissime. Lors de ce comité la Fed a également limité la portée du resserrement monétaire à venir. Elle prévoit ainsi une remontée moins rapide des taux d’intérêt l’an prochain (désormais 2 hausses seulement prévues en 2017 ) et a abaissé sa prévision de taux à plus long terme (à 2.875% vs 3%).

La BoJ a quant à elle changé le cadre de sa politique monétaire. Elle se fixe désormais pour objectif le pilotage des taux longs et la pente de la courbe des taux. Cette stratégie, dite de « yield targeting », ne suppose plus un engagement mensuel de titres achetés par la banque centrale. Elle permet donc en théorie de sortir en douceur du Quantitative Easing tout en limitant la pression sur les taux longs.

Dans un premier temps, ces décisions ont été très bien accueillies par les investisseurs : toutes les classes d’actifs ont ainsi progressé sensiblement, que ce soient les actions, les obligations souveraines, le crédit ou les matières premières. En revanche, l’aplatissement de la courbe des taux a ensuite affecté négativement le secteur bancaire, alors que les difficultés de la Deutsche Bank sont revenues sur le devant de la scène.

La semaine a par ailleurs été pauvre sur le plan des indicateurs économiques. En zone euro, les PMI préliminaires ont légèrement fléchi – notamment en Allemagne, mais ce message a été invalidé ce lundi par un rebond convaincant de l’indice IFO, passé totalement inaperçu. Au total, la croissance du PIB de la zone euro devrait rester honorable au second semestre, autour de 1,4% en volume.