Accélération de court terme de la conjoncture mondiale

Semaine de baisse sur les marchés actions et poursuite de la correction obligataire en raison des incertitudes sur les politiques monétaires de la Banque d’Angleterre et de la BCE, et du durcissement des anticipations de politique monétaire aux Etats-Unis.

La hausse des taux longs et la pentification de la courbe des taux continuent d’être le catalyseur de la rotation sectorielle à l’œuvre sur les marchés actions depuis la mi-septembre : les investisseurs se repositionnent sur la thématique Value – notamment les financières, les matériaux de base et l’automobile – au détriment des secteurs plus Croissance et sensibles aux taux longs (notamment l’immobilier et la consommation non cyclique).

Les statistiques économiques de la semaine continuent de pointer vers une accélération de court terme de la conjoncture mondiale, notamment en Europe et aux Etats-Unis, à partir d’une base toutefois plutôt faible. Les PMI ont été presque partout robustes et supérieurs aux attentes, notamment en Allemagne. Ils laissent entrevoir un T4 et un T1 plus vigoureux. La hausse du PIB du T3 a été décevante en France (+0,2%), mais solide au Royaume-Uni (+0,5%) et en Espagne (+0,7%). Aux Etats-Unis, les +2,9% en rythme annualisé ont notamment bénéficié d’un effet restockage et surtout d’une forte contribution positive du commerce extérieur.

Les publications des résultats des entreprises pour le troisième trimestre ont permis au marché actions d’avoir une certaine résistance face à la hausse des taux longs. Aux Etats-Unis, près de 60% des entreprises ont publié, avec un taux de surprise positive sur les BPA qui atteint 78%. Sur un an glissant, les BPA sont en hausse de 1,7%, soit la meilleure progression depuis 18 mois. En zone euro, le taux de surprises positives est de 55%.