Schroders: Cinq conseils pour évaluer et gérer les risques climatiques au sein d’un portefeuille

Les investisseurs sont souvent exhortés à stimuler la transition vers une société plus durable. Mais comment peuvent-ils en fait protéger leur portefeuille en évitant une perte de valeur dans le contexte d’une politique climatique changeante? Telle est la question que se pose Belinda Gan, Product Manager Global Sustainability chez Schroders .

Thème critique

Le risque climatique occupe une place de plus en plus importante dans l’agenda des investisseurs qui se rendent bien compte que le renforcement des réglementations applicables a un impact sur leur portefeuille. L’intégration du risque lié au changement climatique dans les décisions de placement est déjà entrée dans les mœurs. Lors de la Conférence de Paris sur le climat, les participants ont convenu de réduire de 60% les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Si l’on tient compte de la croissance démographique mondiale jusqu’à cette date, cela revient à une réduction de 80% par habitant.

Un impact plus marqué les premières années

Les tendances climatiques sont des processus à long terme qui s’étendent sur plusieurs décennies. Mais pour Belinga Gan, les premières années d’une transition sont les plus critiques. Le point de basculement que constitue le passage d’une infrastructure traditionnelle, basée sur les combustibles fossiles, à une économie mondiale durable à faible émission de CO2, entraîne une adaptation rapide des cours et des flux de capitaux.

Cette transition prendra des années. Reste à voir si les politiques auront le courage de prendre les mesures nécessaires pour réaliser cette transition. La probabilité qu’ils trouvent le courage nécessaire augmente avec le temps. Les investisseurs doivent donc bien avoir conscience de ce que cela signifie pour leur portefeuille.

Le risque climatique est un risque que les investisseurs ne peuvent plus se permettre d’ignorer. Mais quant à savoir comment mesurer au mieux ce risque et comment le maîtriser, c’est une question à laquelle il n’y a pas de réponse simple. L’important, c’est d’identifier et d’évaluer les risques présents au sein du portefeuille, d’examiner en quoi ils ont une incidence sur les rendements à court et à long terme et de déterminer comment ils peuvent être gérés de manière efficace. Belinda Gan propose de procéder en cinq étapes:

1. Désinvestir
Limiter ou exclure l’exposition à des entreprises fortement dépendantes des énergies fossiles.
2. Mesurer l’empreinte carbone
Mesurer l’empreinte carbone du portefeuille en vue de maîtriser les risques.
3. Opter pour des solutions à faibles émissions de CO2
Investir dans des technologies et des solutions qui permettent la transition vers une économie durable. Exemples: les énergies renouvelables, les solutions centrées sur l’efficacité énergétique et les obligations vertes.
4. Privilégier l’implication et l’actionnariat actif
Utiliser activement ses droits d’actionnaire pour exiger davantage de transparence sur la question des émissions de gaz à effet de serre et de la politique climatique.
5. Intégrer le risque climatique
Comprendre et identifier le risque climatique dans un portefeuille et intégrer ces résultats dans les décisions de placement.