Schroders: 5 idées reçues à propos de l’investissement durable

Malgré son succès croissant, l’investissement durable est encore victime de beaucoup d’idées fausses. C’est donc l’occasion pour Schroders de tordre le cou à ces 5 idées fausses largement répandues sur les investissements durables.

Idée reçue n° 1: Investir durablement consiste simplement à éviter les valeurs perçues comme contraires à l’éthique

Par valeurs perçues comme contraires à l’éthique (sin stocks), on entend les actions d’entreprises dans des secteurs que certains investisseurs jugent contraires à l’éthique, comme le tabac, l’alcool ou les jeux. Ils excluent ces actions ou les isolent du portefeuille. Investir durablement, ce n’est pas exclure certaines actions, mais c’est évaluer soigneusement les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (les critères ESG).

Idée reçue n° 2: L’investissement durable pénalise le rendement

Des indices de plus en plus nombreux tendent à démontrer que les investissements durables ne sont pas incompatibles avec le rendement. Des études montrent que les résultats financiers des entreprises qui appliquent les critères ESG sont en moyenne meilleurs que ceux des autres entreprises. Les investisseurs qui intègrent les questions ESG comprennent mieux ce que font les entreprises et comment elles le font.

Idée reçue n° 3: Investissement durable et investissement écologique: du pareil au même!

On pourrait avoir l’impression que les critères environnementaux occupent une place plus prépondérante que les deux autres catégories de critères. La plupart des fonds de placement thématiques se concentrent sur des thèmes en lien avec l'environnement et le climat occupe une grande place dans les préoccupations des investisseurs. Mais les questions sociales et de gouvernance d’entreprise gagnent également en importance.

Idée reçue n° 4: l’investissement durable ne fonctionne que sur les marchés les plus développés

La majorité des informations ESG dont nous disposons sont communiquées par de grandes entreprises présentes sur les marchés développés, mais cela ne signifie pas que les aspects ESG n’ont pas d’importance pour les sociétés des marchés émergents. S’intéresser à la relation que les entreprises entretiennent avec les parties concernées, mais aussi les questions environnementales et l’évolution de la société, est une démarche pertinente sur tous les marchés. Mais cette démarche nécessite davantage d’efforts sur les marchés émergents.

Idée reçue n° 5: l’ESG ne fonctionne que pour les actions

Quand on parle d’investissement durable, on pense en premier lieu à des actions, mais l’investissement durable ne s’arrête pas là. Pour les obligations par exemple, une analyse ESG permet de détecter les risques. Une entreprise bien dirigée sera moins rapidement impliquée dans des catastrophes destructrices de valeur et aura une meilleure capacité de rembourser les placeurs qui lui prêtent des fonds.

>Conclusion

Les investissements n’opèrent pas en vase clos; partout dans le monde, les entreprises sont confrontées à des changements sociaux, économiques et environnementaux ainsi qu’à des changements inhérents à leur secteur d’activité. Le décalage entre les « bons » et les « mauvais » élèves risque donc de s’accroître. En investissant dans des entreprises durables, les investisseurs peuvent augmenter leurs chances de succès.

Retrouvez le texte intégral de cette analyse dans l’article Cinq idées reçues à propos de l’investissement durable basé sur l’enquête Global Investor Study de Schroders .

Enquête Schroders Global Investor Study 2016.

Dans le cadre de l’enquête Schroders Global Investor Study, 20.000 investisseurs de 28 pays ont été invités à donner leur avis sur l’investissement durable. Quelque 1.836 conseillers financiers ont également participé à l’enquête. L’enquête Schroders Global Investor Study (version néerlandaise) est téléchargeable ici.

Schroders a publié une série d’articles abordant certains aspects spécifiques de cette enquête. Ces articles sont téléchargeables ci-dessous.

Infographie: Pratiques ESG: qu’en pensent vraiment les investisseurs?

L’enquête Schroders Global Investor Study 2016 décrypte l’attitude de 20 000 investisseurs face aux enjeux environnementaux, sociaux et liés à la gouvernance.

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Les conseillers financiers appréhendent-ils bien l’intérêt des investisseurs pour la gestion durable?

C’est au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Allemagne que les conseillers financiers sont les moins enclins à appréhender l’intérêt des investisseurs pour les questions sociales et environnementales.

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Classement des pays où les investisseurs sont les plus « prévenants »

D’après l’enquête Schroders Global Investor Study, les investisseurs indonésiens sont les plus préoccupés par les questions sociales et environnementales.

Q&R L’avis d’un expert sur les critères ESG

L’enquête de Schroders décrypte l’attitude des investisseurs par rapport aux choix d’investissement durable. Jessica Ground, Head of Stewardship, répond à quelques-unes des questions les plus importantes sur les critères ‘ESG’