Deux risques principaux pour 2017

Marc Craquelin, Directeur de la Gestion d'Actifs, La Financière de l’Echiquier

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Marc Craquelin

En l’absence de publications de premier plan et dans un contexte de faible liquidité, les marchés actions développés ont pris quelques profits lors des deux dernières semaines de 2016, notamment le Japon (affaire Toshiba) et les Etats-Unis. Les marchés obligataires se sont quant à eux légèrement ressaisis (le taux 10 ans allemand est ainsi passé de près de 0,4% à 0,16%) tandis que le dollar perdait un peu de sa superbe face à l’euro. Les actions émergentes, qui souffraient depuis l’élection de Donald Trump, en ont profité pour reprendre quelques couleurs.

La première semaine de l’année verra la publication d’un certain nombre de statistiques économiques importantes, notamment la confiance des chefs d’entreprises et le rapport emploi américain. Ces statistiques donneront le "la" des premières séances boursières.

2017 sera probablement une année en plusieurs temps. Vu la rapidité des ajustements en cours, tant sur les indices actions et obligataires larges que sur les secteurs et les styles d’investissement, il est peu probable que les tendances actuelles durent toute l’année. Nous restons cependant plutôt positifs sur les marchés actions européens pour la première partie de l’année : le risque politique est exagéré, la valorisation relative est attractive, les révisions bénéficiaires sont en nette hausse sous l’effet du redressement économique et de l’affaiblissement de l’euro.

Nous voyons deux risques principaux pour 2017. D’une part un possible regain de tensions sur la Chine, alors que celle-ci est complètement sortie du radar des investisseurs. Et d’autre part une éventuelle déception sur les mesures fiscales et budgétaires qui seront adoptées par le Congrès américain, alors que les marchés ont « acheté » beaucoup de promesses.