L’avenir des gestionnaires actifs n’est pas si sombre

Mais le défi n’est pas celui que l’on pense

Nickkirrage
Nick Kirrage

À lire les grands titres des médias, on peut avoir l’impression que la gestion active a vécu. Pourtant, cette impression n’est pas corroborée par les faits, comme l’écrit Nick Kirrage, gestionnaire de fonds chez Schroders . Le plus grand défi auquel est confronté la gestion active de patrimoine consiste à trouver un gestionnaire de fonds capable de faire structurellement mieux que le marché.

L’étendue de la gestion de patrimoine devient de plus en plus grande

L’avenir n’est pas si sombre pour les gestionnaires actifs. L’erreur que commettent beaucoup de commentateurs des marchés dans les médias est de considérer que l’énorme afflux qu’ils observent dans les produits d’investissement passifs, comme les index-trackers et les ETF, provient de produits d’investissement gérés activement. Mais une enquête du Financial Times montre que le patrimoine géré activement et le patrimoine géré passivement, qui représentaient ensemble 78,7 milliards de dollars américains en 2015, atteindront 112 milliards de dollars américains en 2020. Cette croissance de 40 % est due à l’accroissement de la population, à l’allongement de l’espérance de vie et à la hausse des prix des actifs.

Autrement dit, l’étang dans lequel pêchent les gestionnaires de patrimoine devient plus grand, plus vieux et plus riche. Voilà la tendance qui se dégage et elle n’a rien à voir avec le choix entre une gestion active ou passive. Reste que dans les années à venir, l’afflux dans les produits d’investissement passifs sera sensiblement plus élevé que celui enregistré dans les produits d’investissement actifs. Mais comme le gâteau devient plus grand, il restera suffisamment de place pour les produits gérés activement. Selon le Financial Times , la gestion active va enregistrer une croissance de 27 % entre 2015 et 2020.

Le défi se situe à un autre niveau

La gestion active ne peut pas encore être reléguée à un passé révolu. Le véritable défi auquel les investisseurs sont confrontés est donc d’un autre ordre. Comment sélectionner un gestionnaire de fonds actif qui enregistre constamment des résultats meilleurs que ceux du marché? La chose n’est pas simple. En effet, comment faire, lorsque l’on évalue un gestionnaire de fonds, pour exclure le facteur chance et axer l’évaluation sur sa seule compétence? Pour ce faire, il faut se baser sur un horizon à long terme. Les résultats du passé ne sont d’aucune aide car ils risquent de biaiser l’évaluation. Il est essentiel de se concentrer sur les décisions d’investissement spécifiques qui ont résisté à l’épreuve du temps, plutôt que sur les résultats engrangés par le passé.

Comme la surperformance est l’objectif ultime de la sélection active des fonds, il n’y a rien de surprenant à ce que l’attention se focalise autant sur les résultats historiques. Mais dans un système complexe et imprévisible, il est problématique que toute l’attention se porte exclusivement sur un résultat chiffré sans autre forme de contexte.

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