Schroders revoit à la hausse ses prévisions de croissance de l’économie mondiale pour 2017

Pour la première fois depuis près de deux ans, Schroders a revu ses prévisions de croissance mondiale à la hausse. Schroders a remonté ses prévisions de croissance pour 2016 de 2,3% à 2,6% et table pour 2017 sur une croissance de 2,8% (2,6% initialement). Cet ajustement à la hausse résulte de la reprise de l’activité économique mondiale, qui a dépassé les attentes. La révision à la hausse pour 2017 est le reflet d’un regain d’optimisme concernant la croissance sur les marchés émergents, au Royaume-Uni et aux États-Unis. L’inflation devrait atteindre 2,4% en 2017 (contre 2% en 2016). Les perspectives pour 2018 sont plus floues parce que la pression sur les prix se maintient aux États-Unis tandis qu’elle reste modérée dans le reste du monde.

Politique monétaire

D’après Schroders , la Fed va remonter les taux d’intérêts des fonds à 1,25% d’ici la fin 2017. En 2018, la Fed poursuivra sur la voie du resserrement de sa politique monétaire à mesure que la croissance économique prendra vigueur grâce à une politique budgétaire plus souple et à la hausse de l’inflation. Les prévisionnistes s’attendent à ce que les taux d’intérêt s’établissent à 2,25% d’ici fin 2018. Schroders suppose que la BCE ne modifiera pas son taux de rémunération des dépôts en 2017 et les années suivantes et qu’elle poursuivra son programme de rachat par le biais duquel elle rachète des actifs à hauteur de 60 milliards d’euros par mois.

Avis positif sur les actions

Schroders a revu à la hausse ses prévisions sur les actions en leur attribuant un avis «positif». Selon Schroders , le vent a tourné et l’on se dirige vers une réflation compte tenu de la reprise de la croissance mondiale et de la perspective d’une augmentation des dépenses publiques pour stimuler l’économie. En ce qui concerne les actions, Schroders a une préférence pour les marchés où la réflation joue un rôle, comme au Japon et en Europe (sans le Royaume-Uni).

Schroders maintient une perspective neutre pour les actions américaines, britanniques et du Pacifique (sans le Japon). Malgré l’excellente qualité du marché américain, les cours y sont trop élevés. La perspective d’une baisse de l’impôt des sociétés et du rapatriement de l’argent planqué à l’étranger dopera sans doute de manière significative les bénéfices des entreprises. Mais ces derniers peuvent aussi pâtir du renforcement du dollar américain et des taux d’intérêt en hausse, tandis que la hausse des salaires risque, quant à elle, de mettre sous pression les marges bénéficiaires.

Avis négatif sur les obligations d’État

Schroders reste négatif par rapport aux obligations d’État qui restent vulnérables aux glissements dans les prévisions de taux, les banques centrales essayant de normaliser leur politique au moyen d'une hausse des taux d'intérêts et par la mise en place de conditions monétaires moins souples. Schroders donne un avis négatif sur les obligations d’État américaines, anglaises et allemandes, mais neutre pour les obligations d’État japonaises.

Surexposition aux matières premières

Schroders relève des indices d'une adaptation de l’offre dans certains secteurs de matières premières et reste dès lors surexposé à l’égard des matières premières. La perspective pour l’or a été ramenée à neutre à cause de la hausse du taux d’intérêt réel et du renforcement du dollar américain. Mais l’or reste une valeur refuge face aux nombreux risques politiques de 2017. L’avis sur l’énergie reste neutre, malgré l’accord conclu entre les pays membres et non membres de l’OPEP de réduction de la production. Bien que l’offre et la demande semblent s’équilibrer de plus en plus, il subsiste encore un important surplus de réserves pétrolières. De plus, la production de pétrole de schiste américain est repartie à la hausse.