Londres retrouve la première place de l’indice annuel Global Cities Index de Schroders

Londres est revenue à la première place de l’indice Global Cities Index de Schroders grâce à son score élevé en matière de lutte contre le changement climatique par rapport aux autres villes de l’indice. Bruxelles, qui figure désormais à la 49e place de l’indice Global Cities Index, a nettement progressé dans le classement entre 2019 et 2020. La ville de Luxembourg s’est améliorée de 2019 à 2020 en passant à la 105e place.

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Hugo Machin
Les villes de l’indice des villes mondiales Global Cities Index de Schroders sont notées selon quatre indicateurs : économique, environnemental, innovation et transports. Le classement identifie les villes possédant un certain dynamisme économique, d’excellentes universités, des politiques environnementales visionnaires et d’excellentes infrastructures de transports.

« Nous n’avons pas été surpris de voir Londres retrouver la première place de l’indice, déclare Hugo Machin, Gestionnaire de fonds chez Schroders qui a compilé l’indice. Bien que le Brexit et le contexte politique en résultant aient suscité des incertitudes, ses fondamentaux sous-jacents restent attractifs pour les investisseurs. »

L’introduction d’un score de transports et récemment d’un score environnemental a dilué le score économique, entraînant une dégradation des villes qui ne se distinguent que par la densité de leur population. Les plus pénalisées ont été les grandes villes industrielles chinoises et les grandes villes d’Amérique du Nord dépendant du transport routier, qui ont tendance à être de nature post-industrielle. Aux États-Unis, Chicago, Houston et Atlanta sont toutes sorties du top 30. Dépendante de l’automobile, Los Angeles est passée de la première place l’an dernier à la 14e position.

Vastgoed londen

Villes belges

Les villes de taille moyenne, en particulier en Europe, figurent maintenant en meilleure position. Stockholm, Madrid, Copenhague, Munich et Manchester bénéficient toutes de bons systèmes de transports publics et ont amélioré leurs politiques environnementales. Elles disposent également d’une taille suffisante pour offrir de bonnes opportunités d’emploi.

Bruxelles a nettement progressé dans le classement entre 2019 et 2020 et figure désormais à la 49e place de l’indice Global Cities Index, alors qu’elle était encore 84e en 2019. Cette progression s’explique par l’amélioration de ses scores économiques et d’innovation, ainsi que par des scores solides en matière de transports et d’environnement.

  • Innovation : selon le Classement mondial des universités QS (QS World University Rankings), Vrije Universiteit Brussel et l’Université Libre de Bruxelles se classent toutes deux dans le top 260 mondial, et VUB figure parmi les 90 premiers établissements d’enseignement en Europe.
  • Transports : Bruxelles obtient un score élevé pour ses infrastructures, dû à l’accessibilité et à la qualité du rail, des bus, des aéroports et des ports.
  • Score d’impact environnemental. Bruxelles a mis en place un plan climat à l’échelle de la ville avec trois objectifs principaux : réduire les gaz à effet de serre (GES) d’au moins 40 % par rapport aux niveaux de 1990, augmenter le volume des énergies renouvelables à au moins 27 %, améliorer de 27 % l’efficacité énergétique.

    Anvers se classe 156e de l’indice Global Cities Index de Schroders , suivie par Gand et Liège dans le top 400. Après Bruxelles, Anvers affiche les scores économiques, environnementaux et de transports les plus élevés, Gand obtenant pour sa part le score d’innovation le plus élevé.

  • Innovation : Le score d’innovation supérieur de Gand est porté par la progression de l’Université de Gand au 130e rang mondial, selon le classement mondial QS. Il s’agit d’une amélioration par rapport à 2019, l’université se classant désormais dans le top 55 des établissements d’enseignement en Europe.
  • Impact économique. Aucun changement significatif n’a été apporté au score d’impact économique de ces 3 villes de 2019 à 2020
  • Score d’impact des transports. Anvers et Gand sont toutes deux bien notées pour leurs aéroports et leurs ports. Anvers possède un aéroport international et bien que Gand n’en ait pas, elle a accès aux aéroports des villes voisines grâce à un réseau routier solide, qui se reflète dans le score de qualité élevé de ses routes. Le port d’Anvers est le deuxième plus grand port maritime d’Europe, avec une superficie d’environ 12 000 hectares, tandis que le port de Gand est le troisième port maritime le plus fréquenté de Belgique. Les deux villes ont obtenu des scores particulièrement élevés en ce qui concerne les ports.

    Ville de Luxembourg

    La ville de Luxembourg a progressé d’une place 2020, et se trouve maintenant à la 105e place. Cette progression est due exclusivement à son score élevé en matière de transports, les variations pour les autres facteurs (économie, innovation, environnement) par rapport à 2019 étant négligeables.

    Les facteurs les plus notables à avoir influencé le solide score de transports de la ville ont été les autobus, les trains, les aéroports et les routes, Luxembourg-Ville obtenant des scores supérieurs aux villes belges d’Anvers, Liège et Gand en ce qui concerne les deux premiers les modes de transport. Le réseau routier de Luxembourg a été modernisé et la ville est reliée aux pays voisins moyennant un trajet d’environ 30 minutes par autoroute.

    Le Luxembourg possède l’un des réseaux autoroutiers les plus denses en Europe. Les transports publics nationaux (bus, tramways, trains) sont gratuits depuis février 2020. Le service de bus municipal est intégré à un service ferroviaire efficace, créant un réseau de transports publics dense.

    Sur le plan économique, le Luxembourg (pays) affiche le PIB par habitant le plus élevé de l’Union européenne (UE).

    Effet négatif de la pandémie mondiale

    La crise de la Covid-19 a eu un impact profond sur les villes mondiales. Alors que de nombreuses personnes sont contraintes de pratiquer le télétravail pendant la pandémie, les propriétaires de bureaux devront désormais se livrer une concurrence encore plus acharnée pour les clients. L’amélioration des vitesses du haut débit et des plateformes de communication, ainsi que la montée en puissance des fournisseurs de bureaux flexibles, menacent les propriétaires traditionnels.

    « Lorsque la pandémie mondiale sera terminée, les villes resteront des centres d’innovation et de divertissement, déclare Hugo Machin. « Les meilleures villes continueront d’évoluer, favorisant le développement d’espaces ouverts et de bâtiments plus respectueux de l’environnement. L’établissement humain exige de la planification et la plupart des emplois exigent une interaction humaine et le partage d’idées.

    Les villes qui comprennent cela seront les mieux placées pour prospérer lorsqu’elles rivaliseront pour attirer les talents et les capitaux. L’objectif de l’indice Global Cities Index de Schroders est de quantifier ce qui fait la réussite d’une ville. » .