Au sein de l’Union européenne, nous connaissons la situation des investissements durables et de la nouvelle réglementation poussée. Mais qu’en est-il du reste de la planète ? Dans un rapport détaillé, Schroders plonge au cœur de l’évolution sur le continent américain, dans la région d’Asie-Pacifique et en Europe.
Andrew Howard |
Le développement durable n’est pas un effet de mode européenne, mais peut devenir la norme, écrivent Andy Howard, responsable des investissements durables et Anastasia Petraki, responsable de la recherche en investissements chez Schroders . Avec un petit plus : l’annexe propose un aperçu de l’évolution des ventes de fonds ESG actifs et passifs dans les différentes régions au cours des cinq dernières années.
La politique de développement durable varie selon la région, certains pays et régions mettant l’accès sur la réglementation alors que d’autres privilégient la croissance organique. Le développement durable peut, par exemple, trouver son origine dans le choix des pouvoirs publics de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Très vite, ils suivent un plan d’action qui précise ce qu’il faut changer dans l’économie réelle pour atteindre cet objectif et un plan qui détermine comment le secteur financier peut contribuer au financement de la transition. C’est ce qu’on appelle le financement durable.
La vision du financement durable de Schroders est plus large. Le développement durable s’obtient par la prise en compte des risques environnementaux, sociaux et de gestion dans les décisions d’investissement et dans l’allocation des capitaux. Cela permet d’aligner les objectifs du secteur des investissements à un agenda politique plus large.
Le marché global des fonds glisse de plus en plus vers le développement durable. La croissance soutenue (assez récente) de la demande en fonds ESG en témoigne. En l’espace de cinq ans seulement (2016-2020), les investissements sous gestion en fonds ESG ont plus que doublé. Mais si cette progression est remarquable, la part de marché des fonds ESG reste minuscule. En 2020, elle n’atteignait pas plus de 4 % du patrimoine des fonds mondiaux. Cela montre qu’il reste un potentiel de croissance énorme.
Ces dernières années, les investissements durables ont connu une croissance très importante, comme l’intérêt des régulateurs. Cela ne surprend pas Schroders . Les investisseurs ont besoin de plus de transparence et d’une meilleure compréhension des possibilités d’investissement durable. Ils ont besoin de clarté sur les objectifs et les stratégies poursuivis par les gestionnaires de fonds et sur leur manière de préserver leurs performances. Nombreux sont ceux qui veulent également connaître l’impact de leurs investissements. C’est la raison pour laquelle Schroders investit dans ses propres outils, comme SustainEx, pour mesurer le caractère durable des investissements et quantifier leur impact environnemental et social.
La demande en investissements durables augmente. N’est-il pas préférable d’augmenter la croissance organique du marché des investissements durables ? Comme il faut répondre aux défis du changement climatique, Schroders plaide pour une régulation qui stimule la croissance organique du marché.
Le changement climatique est un problème global, qui ne disparaîtra pas d’un coup de baguette magique. Différents facteurs de succès jouent un rôle important :
Selon Andy Howard, les pouvoirs publics du monde entier tentent de relever le défi, mais leur approche de la mise en œuvre est différente, ce qui engendrera une différence de réglementation selon les régions. Il estime qu’il est important d’adopter une vision à long terme.
Schroders déclare mener des entretiens avec les décideurs politiques pour mettre en avant, le cas échéant, son point de vue et même ses préoccupations. La réglementation ne doit pas prescrire une solution mais fixer un cadre qui permet l’innovation et la liberté de choix. Mais Schroders soutient le mouvement qui vise à faire des investissements durables la nouvelle norme.
Malgré leur croissance, les investissements durables n’en sont qu’à leurs débuts. Il est important de ne pas s’en tenir au discours et de passer à l’acte. Et les clients doivent apprendre à connaître les avantages des investissements durables.