Géants de l’agroalimentaire ou du tabac : lesquels représentent le plus grand risque pour les investisseurs ?

Quand on parle d’investissement durable, les investisseurs sont souvent peu enclins à prendre en portefeuille des titres d’entreprises du tabac. Schroders vient précisément de réaliser une radiographie du secteur dans le cadre d'une analyse ESG. Schroders compare le secteur du tabac et celui des denrées alimentaires et des boissons, afin de mieux comprendre pourquoi les cotations des titres des entreprises du tabac sont moins bonnes. Une analyse approfondie de l’exposition au risque et de la maîtrise des risques au sein du secteur du tabac débouche sur des constatations intéressantes.

Le secteur du tabac s’est doté d’une meilleure gestion des risques

À la suite des défis auxquels elles ont été confrontées dans le passé, les entreprises du secteur du tabac ont mis au point un système de maîtrise des risques plus développé. Elles paient plus d'impôts, versent des salaires plus élevés et disposent d'une logistique robuste. En revanche, le profil de risque des entreprises du secteur des denrées alimentaires et des boissons est en train de changer. Sauf que ces entreprises ne disposent pas encore d’un système de maîtrise des risques aussi efficace que celui des entreprises du tabac.

Parallèles entre les géants de l’agroalimentaire et les géants du tabac

Le risque existe que les géants du secteur des denrées alimentaires et des boissons finissent à la longue par être vus sous un aussi mauvais jour que les géants du tabac. Ce changement de perception peut constituer une menace pour les investisseurs. Le profil de risque des entreprises du tabac est mieux compris et, en ce sens, plus stable. La pression réglementaire est plus forte dans le secteur du tabac que dans celui des denrées alimentaires et des boissons. Mais l’impact économique de l’obésité est presque aussi négatif que celui du tabac. L’Organisation mondiale de la santé des Nations unies (OMS) évalue l’impact économique annuel du tabac à 2,1 milliards de dollars américains contre 2 milliards pour l’obésité.

Selon Schroders , l’arsenal législatif et réglementaire régissant le secteur des denrées alimentaires et des boissons va continuer à se renforcer dans les années à venir. Cela s’explique par l’attention croissante consacrée aux problèmes de santé, une prise de conscience chez le consommateur et les progrès de la recherche scientifique. Au bout du compte, le secteur des denrées alimentaires et des boissons risque de se retrouver soumis à une pression réglementaire comparable à celle que subit le secteur du tabac, à cause de son impact sur l’accroissement des coûts liés aux soins de santé.

Le secteur du tabac est certes confronté à des risques matériels, mais pour Schroders , ces risques sont stables et ont déjà été intégrés dans les cours du marché. Les entreprises du secteur des denrées alimentaires et des boissons sont, quant à elles, en passe d’être confrontées à des risques accrus. Cette tendance devra faire l’objet d'un suivi attentif.

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